Joueur des années 50, Claude Colignon est l’une des figures emblématiques du club dont il a entraîné plusieurs équipes. Il fût également le premier international Havrais portant le maillot de l’équipe de France à 3 reprises. Elu également il y a quelques mois “Meilleur basketteur havrais de tous les temps” sur les réseaux sociaux, aujourd’hui, il fête ses 90 ans ! Bon anniversaire Claude !

Claude, que retiendras-tu de ton équipe des années 50 ?
“C’était une aventure extraordinaire ! Une équipe avec laquelle j’ai gardé des liens très étroits. Il y avait Mario Bortoluzzi, Martin, Joséphau, c’était des frères pour moi. Cela restera pour moi des années mémorables où nous étions fiers d’être dans le meilleur club de la région. Martin était un sacré “déconneur”. Nous avons tous conservé d’excellents souvenirs de ces années-là”.

Claude, quels souvenirs gardes-tu de tes sélections en équipe de France ?
“Pour moi qui avait vraiment conscience de jouer dans un petit club, c’était formidable d’être sélectionné en Equipe de France. Malheureusement pour ma première sélection face à l’Espagne, j’ai été un peu écarté du groupe car Robert Busnel avait ses joueurs déjà en place et je me suis apperçu que dans les ouveaux joueurs sélectionnés, nous étions vraiment tous du même niveau.
Je me souviens que contre l’Espagne à Paris, les espagnols avaient gardés le ballon tout le match ! N’oubliez-pas qu’il n’y avait pas la règle des 30 secondes à cette époque ! Le score finale avait été minable… Pour ma deuxième sélection, j’ai joué face à l’Italie, à Triestre, dans un contexte politique difficile et là ça a été la catastrophe. Dans une ambiance électrique, les italiens nous avaient complétement étouffé et nous avions pris une dérouillée. C’était un match vraiment épique. La dernière fois fois que j’ai été en Equipe de France, c’était face à la Suisse. Malheureusement pour moi, je n’ai pas joué du toutcar comme le match était juste avant le Championnat d’Europe, l’entraîneur avait préféré faire jouer le groupe qu’il comptait emmener. Par la suite, j’ai refusé d’aller en sélection car comme je n’étais qu’un simple ouvrier, il était plutôt difficile de concilier basketball de haut niveau avec le travail. Les déplacements et les absences au travail faisaient que ma paie à la fin du mois était deux fois mois importante que les collègues qui travaillaient en heures supplémentaires que je ne pouvais faire à cause des entraînements de basket et à l’époque, nous ne touchions rien du tout pour le fait d’être en sélection !”

Quel regard portes-tu sur l’évolution de St Thomas Basket ?
“J’ai été très surpris de la grande ascension du club et de cette arrivée en Pro A il y a quelques années maintenant. Depuis longtemps le club avait de l’ambition. Jacky Van Heel avait l’envie de gravir les échelons et de créer un grand club au Havre. Pour moi, cela me semblait utopique. Je ne pensais pas que cela était possible de monter de niveau comme St Tho l’a fait ! Le club a énormément changé et même si aujourd’hui le club est redescendu en Nationale 1, je ne doute pas que St Tho remontera dans l’élite du basket professionnel”.

Un dernier mot ?
“Allez St Tho !”

Claude Colignon, supporter de St Tho durant la finale contre St Quentin !

1er déplacement à Marseille en 1953 (Claude est la 5e personne debout en partant de la droite)

Claude recevant le trophee “Exploit Martini” sous les yeux d’Edouard Barq

Claude recevant une nouvelle médaille de M. Beauville

Claude avec son équipe de St Tho en 1954-55

depart pour une tournee en Belgique

Claude avec son équipe arrivant à Dunkerque pour la tournee